Managers HSE : Impliquez concrètement vos équipes face aux TMS

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent la première cause de maladie professionnelle en France. Ils impactent directement la santé des salariés, la productivité des entreprises et le climat social. Dans ce contexte, les managers HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) jouent un rôle clé pour prévenir ces risques, mais surtout pour mobiliser efficacement les équipes autour de cette problématique. Car sans implication réelle des salariés, les meilleures politiques de prévention peuvent rester lettre morte. Alors, comment faire pour que chacun devienne acteur de la lutte contre les TMS ? Voici des pistes concrètes.

Comprendre les TMS pour mieux sensibiliser

Comprendre les TMS pour mieux sensibiliser

Avant toute action, il est indispensable de bien cerner ce que sont les TMS. Ce sont des troubles affectant notamment les muscles, les tendons et les nerfs, liés à des efforts répétitifs, des postures contraignantes, ou encore des gestes mal adaptés. Les plus connus sont les lombalgies, les tendinites de l’épaule, le syndrome du canal carpien, etc.

Le problème : ces pathologies évoluent souvent lentement et passent inaperçues jusqu’à devenir handicapantes. Pour impliquer les équipes, il faut donc d’abord leur faire prendre conscience de la réalité et de la gravité des TMS.

> Actions concrètes :
  • Organiser des ateliers de sensibilisation interactifs, en intégrant des témoignages, des vidéos, voire des démonstrations concrètes.
  • Distribuer des fiches pratiques illustrant les gestes à risque et les bons réflexes à adopter.
  • Utiliser des supports visuels simples (affiches, schémas) dans les zones de travail.

Intégrer les salariés dans la démarche dès le départ

L’implication ne se décrète pas, elle se construit. Une erreur fréquente consiste à imposer des solutions sans associer les équipes concernées. Or, qui mieux que les salariés connaît les contraintes de leur poste ?

> Actions concrètes :
  • Mettre en place des groupes de travail ou des comités TMS avec des représentants de chaque service.
  • Réaliser des analyses de poste avec les opérateurs eux-mêmes, en les encourageant à décrire leurs gestes, leurs douleurs, et leurs idées d’amélioration.
  • Valoriser les retours terrain : les suggestions remontées par les salariés doivent être prises au sérieux et, si possible, mises en œuvre.

Cette co-construction favorise non seulement l’efficacité des actions, mais elle crée aussi un sentiment d’appartenance et de reconnaissance.

Intégrer les salariés dans la démarche dès le départ
Former, encore et toujours

Former, encore et toujours

La prévention des TMS repose en grande partie sur l’adoption de bons gestes et de bonnes postures. Mais cela ne s’improvise pas. La formation est donc un levier essentiel, à condition qu’elle soit adaptée et régulière.

> Actions concrètes :
  • Proposer des formations pratiques sur les gestes et postures, spécifiques à chaque métier.
  • Intégrer des sessions courtes et fréquentes dans le planning (plutôt que de longs modules isolés).
  • Former également les encadrants, pour qu’ils soient capables d’identifier les signaux faibles et d’agir en relais.

Le rôle clé d’une société de formation spécialisée

Pour aller plus loin dans la démarche, faire appel à une société de formation spécialisée dans la prévention des TMS peut représenter un véritable levier de performance.

Pourquoi externaliser tout ou partie de la démarche de formation ?

  • Expertise pointue et actualisée : ces organismes disposent de professionnels formés à l’ergonomie, à la biomécanique, ou encore à la pédagogie appliquée au travail. Ils apportent une vision globale et technique.
  • Méthodes pédagogiques innovantes : réalité virtuelle, simulations, mise en situation, vidéos interactives… ces structures disposent d’outils adaptés à différents publics, favorisant l’ancrage des bonnes pratiques.
  • Accompagnement sur mesure : elles sont capables de co-construire un programme adapté aux spécificités de l’entreprise, en intégrant les contraintes terrain et les enjeux organisationnels.
  • Objectivité externe : leur regard neuf sur les situations permet d’identifier des risques passés inaperçus en interne.

Exemples d’interventions possibles :

  • Diagnostic ergonomique global avec restitution aux équipes.
  • Formation des référents TMS ou des ambassadeurs internes.
  • Accompagnement du changement sur un projet de réaménagement de poste.
  • Audit des pratiques de manutention ou des gestes répétitifs en logistique, production, etc.

Travailler avec une société spécialisée, c’est donc professionnaliser sa démarche et montrer aux équipes que la prévention des TMS est prise au sérieux.

Le rôle clé d’une société de formation spécialisée
Adapter l’organisation et les équipements

Adapter l’organisation et les équipements

Il ne suffit pas de dire aux salariés de “faire attention”. Si l’environnement de travail n’est pas adapté, les TMS continueront à se développer. Le rôle du manager HSE est de porter un regard critique sur l’organisation et les outils disponibles.

> Actions concrètes :
  • Réaliser un audit ergonomique des postes de travail, avec l’aide d’un ergonome si besoin.
  • Adapter le matériel (tables réglables, sièges ergonomiques, aides à la manutention, etc.).

Réorganiser les tâches pour éviter les gestes répétitifs ou les efforts excessifs (ex : rotation des postes, pauses actives, limitation des cadences).

Encourager une culture du signalement

Beaucoup de salariés n’osent pas parler de leurs douleurs ou de leurs inconforts, par peur d’être mal vus ou de se mettre en difficulté. Il est essentiel de créer un climat de confiance où chacun peut s’exprimer sans crainte.

> Actions concrètes :
  • Mettre en place des points d’écoute réguliers avec les managers de proximité ou la médecine du travail.
  • Simplifier le processus de remontée des alertes (ex : formulaire anonyme, QR code pour signaler un problème).

Valoriser ceux qui prennent la parole : les salariés qui signalent un risque doivent être vus comme des contributeurs à l’amélioration continue.

Encourager une culture du signalement
Mesurer, suivre et communiquer

Mesurer, suivre et communiquer

Pour que les actions menées ne s’essoufflent pas, il faut pouvoir mesurer leur impact et ajuster en continu. Et surtout, il faut communiquer sur les résultats pour motiver les troupes.

> Actions concrètes :
  • Définir des indicateurs simples et suivis régulièrement : nombre de TMS déclarés, taux de participation aux formations, nombre de suggestions remontées, etc.
  • Afficher les résultats dans les espaces communs.
  • Mettre en lumière les réussites : baisse des douleurs sur un poste, amélioration d’un outil, etc.

Donner l’exemple et s’impliquer personnellement

Un bon manager HSE doit être exemplaire. Il ne suffit pas de prôner la prévention : il faut la vivre au quotidien. Si les collaborateurs voient que leur responsable ne prend pas soin de lui-même ou minimise l’impact des TMS, l’implication sera faible.

> Actions concrètes :
  • Être présent sur le terrain, observer, dialoguer.
  • Appliquer soi-même les bonnes pratiques.

Participer aux formations et actions de sensibilisation aux côtés des équipes.

Donner l’exemple et s’impliquer personnellement

Conclusion

Impliquer les équipes face aux TMS, ce n’est pas une action ponctuelle, mais une dynamique de long terme. Cela demande de la pédagogie, de l’écoute, de l’exemplarité, et souvent, le soutien de partenaires externes compétents. En faisant appel à une société de formation spécialisée, les entreprises peuvent gagner en efficacité, en cohérence, et surtout, en impact sur le terrain. Les managers HSE ont un rôle stratégique à jouer, non seulement pour prévenir les risques, mais aussi pour fédérer les collaborateurs autour d’un objectif commun : travailler mieux, dans de meilleures conditions, et avec moins de douleur.

Liens et informations utiles

INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) : Références incontournables sur les risques professionnels et la prévention des TMS – Fiches pratiques, outils d’évaluation, retours d’expérience.

Ameli.fr – Espace employeur / Santé au travail : Informations de l’Assurance Maladie sur les maladies professionnelles, dont les TMS – Programmes tels que TMS Pros, aides financières et solutions concrètes.

ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) : Approche organisationnelle et participative de la prévention – Dossiers thématiques, outils pour managers, études de cas.

CARSAT (Caisses d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) : Conseils régionaux sur la prévention des risques, financement d’actions.

Lectures et documents utiles